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Un réveillon de combat pour les nettoyeurs des HLM de Paris en grève
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Trois mois après le début de leur grève, les salariés d'OMS Synergie, sous-traitant du bailleur social Paris Habitat, cherchent des solidarités auprès de leurs collègues de l'hôtellerie de luxe. La mairie de Paris menace de ne pas renouveler le contrat d'OMS
Après cent jours de combat, ils avaient bien le droit de décompresser un peu : les salariés en grève de la société de nettoyage OMS Synergie, prestataire du bailleur social Paris Habitat, ont organisé jeudi soir un réveillon solidaire devant la mairie du XIXe arrondissement de Paris. Musique, vin blanc et thiéboudiène accueillaient les personnes venues montrer leur soutien, ou simplement se renseigner pour prendre des nouvelles du mouvement, dont les principales revendications sont : de meilleures conditions de travail, un treizième mois et des salaires payés en temps et en heure.
«On doit laver nos blouses nous-mêmes», rappelle à titre d'exemple Kadiata Fofana, qui travaille dans le XIIIe arrondissement, dans un des cinq lots dont OMS Synergie a la charge. Six immeubles dont il faut nettoyer chaque jour, de 8 heures à 16 heures et «sans tickets restaurant», les parties communes et le parking, le tout pour 1 200 euros par mois. Ce soir, elle a laissé ses enfants à la maison pour demander, à nouveau, la fin de ce blocage qui dure depuis le 21 septembre.
Trois mois de grève : la durée ne lasse pas d'étonner les grévistes eux-mêmes, désormais au nombre de 41 (sur 100 à 120 salariés au total, selon un syndicat) qui expliquent que leurs négociations avec la direction d'OMS Synergie sont désormais dans l'impasse. Et ce malgré la mise en place en novembre, sur ordre de la justice, d'une médiation. Le 3 décembre, une réunion avec le syndicat Sud-Nettoyage et la direction avait bien débouché sur un «pré-accord qui satisfaisait toutes les parties», selon Diop Assane, représentant du personnel, mais «Sud nous a lâchés sans prévenir, et le patron n'a jamais rapporté le pré-protocole d'accord signé, sans qu'on sache pourquoi». Contactée jeudi, l'entreprise ne pouvait pas donner suite.
Le modèle des hôtels de luxe
Désormais, l'objectif est de faire entrer dans la lutte d'autres salariés d'OMS Synergie, et notamment ceux qui travaillent dans les hôtels de luxe. Avec l'appui de la CGT-hôtels de prestige et économiques, dont le leader Claude Lévy avait obtenu, en 2014, la revalorisation des salaires des sous-traités du Park Hyatt, les grévistes des HLM avaient organisé, jeudi midi, un rassemblement devant l'hôtel de luxe Peninsula, dans le XVIe arrondissement.
Là-bas, selon Claude Lévy, les problèmes des salariés sont les mêmes, mais l'issue est différente : «On a appris dans l'après-midi que la DRH a décidé d'internaliser le nettoyage à la suite de la manifestation», dit-il. Les quelques salariés concernés devraient donc avoir droit aux mêmes règles que les autres employés de l'hôtel, avec pour commencer un treizième mois et des indemnités de repas : «On chiffre de 20 à 30% l'amélioration de leur rémunération», dit Claude Lévy.
Une semaine plus tôt, une manifestation devant l'hôtel Marriott Saint-Jacques (XIVe arrondissement) avait elle aussi abouti à «dégager OMS, pour les mêmes problèmes», souligne le syndicaliste. Un nouveau prestataire devra être trouvé, qui reprendra les salariés présents sur le site depuis plus de six mois. Des exemples qui interpellent Claude Lévy, lequel relève que les hôtels de luxe s'effraient très vite de voir de l'agitation sociale à leurs portes. «A côté de ça, quand on voit que Paris ne réagit pas pour les HLM, on tombe de l'armoire.»
Optimisme modéré
La situation pourrait toutefois se dénouer dans les prochains jours. L'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, Ian Brossat (PCF), a annoncé que Paris Habitat a notifié à OMS Synergie, le 28 décembre, que son contrat ne serait pas renouvelé en juin si la crise n'était pas résolue au plus vite. «Il est clair que ça a trop duré», dit-il par téléphone, en s'étonnant lui aussi que la direction n'ait pas signé le protocole d'accord.
Une nouvelle que les grévistes accueillent, ce jeudi, avec un optimisme modéré : «Il semble que Paris Habitat n'ait dénoncé le contrat que pour un lot du XXe arrondissement», expliquent les syndicats. Or, «il faut que ça concerne tous les lots». Et, dans l'idéal, que tout le marché soit réinternalisé par la mairie, et les salariés avec.