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Des milliers de manifestants pour Gaza et la flottille : construisons une mobilisation massive !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les images des mobilisations d’hier soir donnent de l’espoir. Alors qu’Israël a arrêté douze militants de la Flottille de la liberté et que l’armée referme son étau génocidaire sur les Gazaouis, elles doivent gagner en ampleur. Une tâche dans laquelle le mouvement ouvrier a un rôle crucial à jouer.
Des images qui donnent espoir. Hier soir, dans toute la France et ailleurs en Europe, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues en solidarité avec les douze militants de la Flottille pour la liberté, arrêtés par un commando de choc israélien, à 57 kilomètres des côtes de Gaza dans la nuit de dimanche à lundi, et incarcérés immédiatement dans une prison proche du port d’Ashdod.
Abordé dans les eaux internationales, l’équipage du Madleen voulait, avec un courage hors norme, briser le blocus de Gaza, imposé depuis 2006 pour affamer le peuple palestinien. À l’appel de la Flottille de la liberté, des dizaines de rassemblements ont eu lieu partout en France.
À Paris, la place de la République était noire de monde. À Toulouse, un cortège s’est formé spontanément et a défilé dans les rues de la ville. Même chose à Strasbourg, Bordeaux, Rennes, Marseille, Metz. En Belgique aussi, la place de la Bourse à Bruxelles débordait de manifestants.
Mais la colère que réveille l’arrestation de Rima Hassan, de Greta Thunberg et des autres militants du Madleen, a bien d’autres raisons d’exploser. Depuis mars, Israël a accéléré significativement ses opérations génocidaires avec un plan validé le 6 mai par le cabinet de guerre : concentrer les Gazaouis dans les ruines de Rafah avant de les déporter ou, pire, de les exterminer.
Israël a mis en place un mécanisme particulièrement horrible : si les bombardements massifs qui pleuvent sur la bande ne suffisent pas à pousser la population au départ, la famine le fera. L’armée a en effet construit des centres concentrationnaires de distribution de l’aide alimentaire au sud pour y ramener les Gazaouis, quand les distributions ne tournent pas aux massacres, l’armée ouvrant le feu sur les civils, comme à Tal al-Sultan. Israël arme également des gangs dans les zones sous son contrôle pour piller les quelques camions humanitaires que la pression internationale a contraint Israël à faire entrer.
En parallèle, les dirigeants européens, Macron en tête, continuent de soutenir inconditionnellement Israël. Sans réaction après l’acte de piraterie contre le Madleen, ces trois dirigeants ont même renoncé à reconnaître l’État palestinien, une promesse hypocrite qu’ils avaient lancée il y a quelques semaines au milieu de critiques timides des crimes israéliens à Gaza.
Car si Macron et ses acolytes retournent leur veste, ce n’est certainement pas par émotion pour la souffrance des Palestiniens, mais pour protéger les intérêts de leurs impérialismes respectifs dans la région, alors que le carnage à Gaza pourrait provoquer des mobilisations massives des travailleurs du Proche et Moyen-Orient. En parallèle, ils continuent de réprimer férocement les soutiens du peuple palestinien et les voix qui dénoncent le génocide, comme Anasse Kazib, en procès le 18 juin, Rima Hassan et beaucoup d’autres.
Alors que les Gazaouis – et l’ensemble des Palestiniens dans les territoires occupés et en Israël – sont menacés d’anéantissement et que les puissances impérialistes continuent d’apporter un soutien inconditionnel à l’État d’Israël, les mobilisations de ce lundi résonnent comme une nécessité absolue.
Des mobilisations qui ressurgissent également de l’autre côté de l’Atlantique. Pendant que Trump dépêche la Garde nationale et les marines pour réprimer les mobilisations contre les déportations et l’offensive anti-migrants qui ont éclaté à Los Angeles, le spectre du mouvement de solidarité avec la Palestine resurgit dans les universités, à Harvard et Columbia notamment.
Surtout, ces derniers jours, certains secteurs du mouvement ouvrier sont entrés dans la bataille : les dockers de Fos-sur-Mer poursuivent leurs actions héroïques de blocage des livraisons d’armes à Israël. Une initiative suivie par les dockers de Gênes, après ceux de Tanger. L’élan de solidarité avec la flottille doit se traduire par de nouvelles démonstrations de force, comme celles des travailleurs de Fos-sur-Mer, sur tous nos lieux de travail et d’études pour mettre fin au génocide avec les méthodes de la lutte de classe.
« On exige la libération des camarades du Madleen, mais je n'attends rien de Macron, la solution c'est nous ! Les dockers montrent la voie : il faut utiliser la force des travailleurs contre le génocide. Le 18 juin prochain j'ai un procès, et comme face à chaque cas de… pic.twitter.com/R1kD8XUe92
— Révolution Permanente (@RevPermanente) June 9, 2025
Après un an et demi de génocide, nous savons que le droit international – taillé sur mesure pour justifier la politique des grandes puissances – n’est d’aucun secours pour les Gazaouis. Les actions des dockers montrent que c’est notre camp social qui détient la clef pour mettre fin au soutien des États impérialistes à Israël. Les mobilisations de ce soir doivent continuer et s’élargir. Quant aux directions syndicales, elles doivent rompre avec leur silence et leur passivité, qui les rend complices du massacre en cours, et rentrer pleinement dans la bataille pour mettre fin au génocide : il faut que le mouvement ouvrier rentre en grève pour Gaza, comme l’y appelait Anasse Kazib, cheminot et syndicaliste chez SUD-Rail, lors de son intervention Place de la République. Les images d’hier soir donnent de l’espoir. Il est urgent de le structurer en un mouvement puissant qui puisse mettre fin au carnage insoutenable auquel nous assistons depuis trop longtemps.