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Sanofi à Quetigny: la grève continue
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le Bien Public, 13 novembre 2014 :
Cela fait maintenant six jours que les salariés de Sanofi sont en grève, devant le site de Quetigny. Ils souhaitent des éclaircissements sur la cession de leur entreprise.
Sanofi, fleuron pharmaceutique français, a décidé de se séparer d’une grande partie de ses sites de production en France. Et celui de Quetigny, installé dans la banlieue dijonnaise depuis 1968, ne fait pas exception. Le site de Quetigny a en effet été cédé à Delpharm. Si le groupe a annoncé un programme d’investissements « significatif », du côté des salariés, c’est l’incertitude qui domine.
Qui est en grève ? Ils sont environ 120 à être, depuis maintenant une semaine, en grève, sur les 350 salariés en CDI que compte le site. Avant tout issus du site de production, ces manifestants sont à l’origine du mouvement qui a pris corps sans les syndicats. Ces derniers, FO puis la CFDT, ont rejoint le mouvement par la suite. La CGT a décidé, suite au comité d’entreprise d’hier, de rejoindre le mouvement ce jeudi. La CGC va faire voter ses adhérents, une intersyndicale étant désormais à l’ordre du jour.
Surtout, les manifestants, qui ont été rejoints par quelques personnes du laboratoire, espèrent « que les autres salariés du groupe vont suivre le mouvement. Beaucoup attendaient le comité d’entreprise extraordinaire du jour pour se décider », explique Laurent, un salarié gréviste. Le « peu d’avancées » de ce dernier pourrait entraîner un regain de mobilisation.
Une rancœur contre Sanofi . La vente de leur site, un des historiques du groupe, à Delpharm, pour de nombreux salariés de Sanofi, c’est un crève-cœur. Ainsi Olivier qui « se sent trahi » d’être ainsi « vendu après 16 ans à travailler pour eux. Et pendant ce temps-là, on leur en a fait gagner de l’argent… » Les bénéfices réalisés par Sanofi, 6,69 milliards d’euros en 2013, restent aussi en travers de la gorge de Grégory qui note « qu’au lieu d’accompagner la reprise, ils payent les actionnaires ».
Pourquoi cette grève ? Elle est née de cette rancœur. Car malgré ses bénéfices « Sanofi ne veut pas accompagner le transfert. » Aujourd’hui, selon Laurent, les salariés n’ont « aucune garantie concernant des avantages comme le maintien [de la] convention collective ou [de la] mutuelle ». La reprise par Delpharm étant prévue pour le 1er avril prochain, les salariés en ont assez de se demander à quelle sauce ils seront mangés, et quel sera leur avenir. Car si aucun licenciement n’est annoncé dans l’immédiat, les membres du site de production notent que ni Delpharm ni Sanofi « n’offrent de garantie sur les volumes de production à fournir. » Selon les salariés, le CE d’hier n’aura pas apporté plus de réponses.
Qu’en pense la direction ? Sanofi, qui subit cette grève depuis maintenant 6 jours appelle, par la voix de Thierry Masson, son DRH pour les affaires industrielles à « un dialogue social de qualité ». Sanofi précise par ailleurs que la réunion d’hier était la « cinquième du même type, avec à chaque fois une volonté d’évoquer ces sujets sociaux ». Le DRH du groupe pharmaceutique, déclare en tout cas « comprendre l’émotion [des] salariés qui vont changer d’entreprise ». Il ajoute : « Mais il ne faut pas oublier que Delpharm s’est engagé à reprendre tous les salariés, alors que de notre côté, nous assurons au site une activité pour sept ans ». Ce qui ne semble pas suffire pour les salariés, qui seront de nouveaux en grève ce jeudi.